Assurance Vie sans frais de gestion : est-ce que ça existe ?

Prendre connaissance des frais appliqués au contrat d’assurance vie est une démarche nécessaire et indispensable avant la souscription.

Comparateur Assurance Vie
En moins de 2 minutes, découvrez les meilleures offres. Gratuit et sans engagement !


D’un organisme à l’autre, ils peuvent être doublés, voire même triplés. Est-il possible de dénicher un contrat d’assurance vie sans aucun frais de gestion ? On vous explique.

Les principes de l’assurance vie synthétisés

L’assurance-vie est un contrat de placement d’épargne à moyen ou long terme. Durant la durée de vie du contrat, le souscripteur place son argent, de manière régulière ou non, selon sa capacité à épargner sans contrainte particulière de montant. En contrepartie, en fin de contrat, l’assureur s’engage à reverser l’argent épargné sous forme de rente ou de capital, à l’assuré de son vivant, ou à ses bénéficiaires en cas de décès, augmenté des gains réalisés et diminué des frais de dossier et de gestion. Il est toutefois possible de clôturer le contrat ou d’effectuer des retraits à tout moment, bien qu’il soit plus intéressant de conserver son contrat au moins 8 ans, notamment pour bénéficier d’une fiscalité avantageuse en sortie d’épargne.

Deux types de contrats d’assurance-vie existent :

  • Le contrat monosupport, constitué uniquement de placements en fonds euros. Il s’agit de produits sans risque de perte en capital, qui se concentrent essentiellement sur des obligations d’Etat. Ce dernier émet un titre de créance, et l’épargnant investisseur devient alors créancier de l’Etat. Il se rémunère par le taux de l’emprunt, dont les intérêts sont versés annuellement et définitivement acquis. C’est ce que l’on appelle « l’effet cliquet »;
  • Le contrat multisupports, constitué pour partie de ces mêmes fonds euros, mais aussi et principalement de produits liés à la bourse que l’on appellera unités de compte (UC). Celles-ci sont investies sur les marchés financiers. Le capital n’est alors pas garanti puisque la valeur des unités de compte variera selon les fluctuations du marché, mais ces placements peuvent être bien plus rémunérateurs, à la condition de faire les bons choix, et de préférer miser sur le long terme.

Quelle est la nature des frais appliqués à l’assurance vie ?

Intéressons-nous à la typologie des frais qui peuvent venir s’appliquer au contrat d’assurance vie. Si chaque établissement peut plus ou moins librement appliquer sa propre grille tarifaire, tous présentent les mêmes types de frais :

  • Les frais de souscription : Ils sont généralement de l’ordre d’une trentaine d’euros, pouvant parfois monter toutefois jusqu’à 50 €. Ils sont une sorte de frais d’adhésion ou frais de dossier. Certains contrats n’en appliquent pas, mais il faudra toutefois être vigilant à l’application d’autres frais, et à en établir une proportion;
  • Les frais d’entrée ou de versement : Ils ne sont ni plus ni moins qu’une commission qui reviendra à l’intermédiaire d’assurance, qu’il s’agisse du courtier, du conseiller bancaire ou autre. A chaque versement effectué, des frais seront possiblement prélevés à hauteur d’un pourcentage du montant du versement. En moyenne, ils avoisineront les 3,10 %. Aussi, sur un versement de 1 000 €, environ 31 € seront saisis par l’assureur, pour ne placer en réalité que 969 €;
  • Les frais de gestion : Sur un contrat monosupport, ne proposant que des placements sur des fonds euros, l’assureur se réservera des frais pour la gestion des produits financiers. Sur des placements en unités de compte, les frais sont supérieurs parce que le risque pris est bien plus important pour l’assureur. De plus, avec un mode de gestion mandaté où une société experte gère en totale liberté le capital épargné, des frais de gestion seront appliqués par l’assureur et par la société de gestion. Ne dépassant généralement pas 1 % de l’épargne, ils sont déjà déduits du taux de rendement affiché par l’assureur;
  • Les frais d’arbitrage : Ils sont dus sur les contrats multisupports, dans le cas d’un changement de support d’investissement. On appelle cela l’arbitrage. Arbitrer des choix pour retirer l’épargne placée sur un support qui ne satisfait pas les attentes de rendement promis, et la positionner sur un autre support possiblement plus rémunérateur, engendre des frais facturés par l’assureur. Toutefois, certains d’entre eux offrent un nombre d’arbitrages annuels gratuits. On les estime à 0,50 %.

Ces frais étant calculés par pourcentage de l’épargne, notons qu’ils ne doivent pas influencer l’intérêt inébranlable de souscrire un contrat d’assurance-vie. Ils seront proportionnels aux sommes versées, et resteront, tous cumulés, inférieurs à 5 %.

Ajoutons enfin une dernière typologie de frais : les frais de rente. Ils se distinguent des précédents puisqu’ils ne sont dus qu’en sortie d’épargne, dans le cas où l’assuré opte pour la sortie par rente viagère. Ils rassembleront les frais de conversion qui sont ceux liés à la transformation du capital en rente viagère, les frais d’arrérage d’environ 3 % qui sont ceux prélevés à chaque versement de rente, et les frais de gestion de la rente, d’environ 1 %, qui s’apparentent aux frais de gestion durant l’épargne.

De quoi dépend le montant des frais de gestion appliqués ?

Le pourcentage fixé des frais de gestion sur un contrat d’assurance vie dépend de plusieurs éléments. Citons d’abord le type de contrat. Le contrat monosupport n’investit l’épargne que sur des fonds en euros. C’est la durée du placement qui va engranger des intérêts dont l’assuré bénéficiera. Aussi, les frais de gestion sont moindres, en rapport aux placements sur unités de compte. Ajoutons que sur un contrat multisupport, les frais d’arbitrage viennent potentiellement s’ajouter.

Citons également les sommes versées. Ici, c’est une logique mathématique, tout simplement. Les frais de gestion représentent un pourcentage de l’épargne investie. Plus elle est élevée, plus le montant des frais de gestion l’est également.

Notons enfin un dernier élément, mais finalement le plus important : le type de gestion choisi. Généralement, il dépendra essentiellement du profil de l’épargnant, plutôt prudent ou dynamique, plutôt novice ou aguerri, et de ses objectifs. 5 modes de gestion existent :

  • La gestion libre : Comme son nom l’indique, l’assuré est alors libre de faire les choix d’investissements qu’il souhaite, selon son bon vouloir, selon ses objectifs fixés, etc. Liberté ne veut pas dire freelance. Il devra toutefois veiller à respecter les termes de son contrat, en sélectionnant les supports correspondant, en veillant à se constituer un portefeuille d’actifs en ventilant ses avoirs, en sachant effectuer les bons arbitrages au bon moment, et en menant une veille permanente de l’évolution des marchés;
  • La gestion pilotée : Il s’agit là d’un mode de gestion que l’on pourrait qualifier d’entre-deux. C’est une gestion libre, pour laquelle des arbitrages automatiques seront tout de même programmés au moment de la souscription. Ce mode de gestion sera parfaitement adapté aux profils d’investisseurs disposant d’importantes connaissances dans les marchés financiers, puisqu’elle reste libre, mais dont le temps pourrait manquer pour rester en veille permanente des fluctuations;
  • La gestion profilée : Elle est opérée par le gestionnaire du contrat, en lieu et place de l’assuré, selon son profil d’investisseur. Autrement dit, si l’assuré ne s’occupera nullement des types de placements, ceux-ci devront tout de même respecter son profil, donc ses choix plus ou moins prudents ou risqués de placements de capital prescrits à l’assureur au moment de la souscription. Il conserve donc la main sur la façon d’utiliser ses fonds. Le gestionnaire du contrat aura l’obligation de réaliser les arbitrages selon les objectifs posés par l’assuré;
  • La gestion à horizon : C’est un mode de gestion basé sur l’investissement à long terme. Pour faire simple, à la souscription qui aura lieu le plus tôt possible, la majorité des placements seront réalisés sur des unités de compte, plus risqués. Seule une petite partie de l’épargne sera placée sur fonds euros. L’idée est de miser sur la fructification sur le long terme. Aussi, au fur et à mesure de l’évolution du contrat, et donc de l’âge de l’assuré qui se rapproche de la retraite et de la liquidation des fonds, les placements seront peu à peu rapatriés sur les fonds euros, pour arriver en fin de contrat aux placements inverses, soit à la majorité d’entre eux positionnés sur des fonds euros, avec un capital en sortie d’épargne garanti et une belle plus-value en prime;
  • La gestion sous mandat : Ici, la totalité de la gestion de l’épargne et des placements est confiée à une société de gestion d’actifs spécialisée. En d’autres termes, il s’agit là de faire appel à des profils type traders, des experts des marchés boursiers, dont c’est le métier que de passer leurs journées à surveiller les évolutions et les tendances à suivre. Evidemment, cette gestion représente un coût lié au service haut de gamme rendu. Toutefois, principalement pour de gros investissements, elle apportera toute la sérénité recherchée, en sachant que des experts travaillent fort à la fructification de son capital. En revanche, ces sociétés n’ont qu’une obligation de moyens, et non de résultats. Malgré leur niveau d’expertise, elles ne peuvent donc aucunement garantir le capital investi.

Tous les organismes ne proposent pas systématiquement les 5 modes de gestion, mais généralement, la gestion libre et la gestion sous mandat sont proposées. Le choix impactera l’investissement du gestionnaire de l’organisme assureur, donc évidemment le coût des frais de gestion.

Est-il possible de souscrire une assurance vie sans frais de gestion ?

Les frais de gestion sont annuels, calculés sur la valorisation du contrat. Trois types de frais de gestion existent :

  • Les frais de gestion sur le fonds euro : contrat mono ou multisupport;
  • Les frais de gestion sur les unités de compte : contrat multisupport;
  • Les frais de gestion spécifiques à un support : la société de gestion se rémunère pour la gestion des FCP, OPCVM, part de SCPI, etc.

Alors est-il possible de souscrire une assurance vie sans frais de gestion ? Et bien non, c’est impossible. Tout organisme impose des frais de gestion sur ses contrats d’assurance vie. Il faut bien intégrer que les frais appliqués, s’ils peuvent en partie être négociés, restent le moyen de rémunération de l’établissement assureur. Si les frais de gestion sont annoncés comme inexistants, d’autres frais, souvent de versement dans ce cas, seront probablement fixés au prix plus fort. Afficher une offre d’assurance vie sans frais de gestion est généralement une question de marketing. C’est un peu réducteur et globalisé, mais c’est l’idée. Il est plus fréquent de dénicher des assurances vie sans frais de souscription, sans frais de versement, ou sans frais d’arbitrage. N’oublions pas qu’elles se rémunèrent dans ce cas par des frais de gestion plus importants.

Ajoutons qu’idéalement, si l’assuré doit concentrer sa lecture sur un type de frais, mieux vaudra qu’il soit vigilant aux frais de versement. En effet, il est entendable que des frais de gestion soient fixés pour monnayer l’intervention de l’organisme assureur. En revanche, les frais de versement s’appliqueront sur chaque somme épargnée, ce qui remettra largement en question la plus-value générée, car l’amortissement sera bien plus long. Cela est d’autant plus vrai sur une assurance-vie monosupport, qui rapporte peu chaque année (environ 1 %).

Comment tenter d’abaisser les frais appliqués au contrat d’assurance vie ?

Vous l’aurez compris, il sera plutôt rare de dénicher un contrat sans frais de gestion, puisque ce sont ces frais avec lesquels l’organisme assureur se rémunère. Pour autant, certaines offres peuvent afficher certains types de frais inexistants pour présenter une offre plus attractive, mais le 0 frais est impossible. Voici donc quelques conseils pour abaisser les frais appliqués à l’assurance vie :

  • Solliciter un devis auprès d’une banque en ligne : Les banques à guichet traditionnelles facturent presque toutes des frais sur versement, allant parfois jusqu’à 5 % du montant de l’épargne. Les banques digitales ne prévoient quasiment jamais de frais sur les versements, ni à l’ouverture, ni ensuite;
  • Opter pour la gestion libre : Le pourcentage des frais de gestion est appliqué à hauteur de l’investissement du gestionnaire de contrat d’assurance vie. Aussi, si l’assuré opte pour la gestion libre, le pourcentage appliqué avoisinera les 0,5 % au maximum, contre plutôt 1 % sur une gestion sous mandat;
  • Faire un apport important à l’ouverture : En souscrivant un contrat d’assurance vie avec un apport important, et éventuellement en mettant en place un versement mensuel programmé, l’organisme assureur y verra là un réel engagement de la part de l’épargnant. Dans ce cas, elle peut faire un geste sur les frais appliqués. Quel intérêt a-t-elle à le faire ? Celui de gagner un client. Les épargnants au profil d’investisseur avec un pécule important font évidemment les choux gras de l’organisme.

Les frais de gestion sont-ils un élément majeur à prendre en compte ?

Evidemment, les frais de gestion, comme la globalité des frais appliqués d’ailleurs, sont un élément très important qui impactera directement la performance du contrat d’assurance vie. Malheureusement, certains organismes ont la main lourde sur les frais appliqués, ce qui peut décevoir l’assuré, surtout sur les placements à moyen terme. Mais la compétitivité d’un contrat d’assurance vie doit s’observer sur une multitude d’aspects, par une étude plus globale, notamment sur les suivants :

  • Le rendement du fonds euro sur les dernières années;
  • Le rendement des unités de compte sur les 3 à 5 dernières années;
  • L’éventail de supports disponibles, permettant de diversifier ses placements;
  • Les modes et options de gestion proposés;
  • Les modalités d’ouverture du contrat d’assurance vie;
  • Les services proposés par le contrat : arbitrages en ligne, sécurisation automatique des plus-values, dynamisation des plus-values, répartition constante, investissement progressif, etc.

Comparer pour dénicher l’assurance vie présentant les frais de gestion les plus bas

Pour dénicher une offre performante présentant des frais de gestion raisonnables, il sera nécessaire de comparer la performance nette de frais de gestion du contrat. C’est l’élément le plus révélateur de la compétitivité d’une assurance vie. Comment l’étudier ? Grâce au comparateur ou simulateur en ligne. Son rôle va être d’orienter les choix du futur assuré vers un ou plusieurs contrats d’assurance-vie pour parvenir à concrétiser ses objectifs, selon son profil d’épargnant, ses capacités financières, la durée d’épargne, la finalité recherchée, etc. Comme son nom l’indique, le simulateur va simuler l’épargne pour anticiper les performances atteignables, en combinant et analysant les composantes essentielles qui formeront le rendement. De son côté, le comparateur va étudier les contrats proposés par les organismes, pour désigner les plus attractifs.

Un point de vigilance à ne pas oublier toutefois. Les rendements passés ne prévalent pas des rendements futurs dans le secteur de l’investissement. Dans la finance, le risque 0 n’existe pas, il faut absolument l’intégrer. En effet, toute la complexité des placements financiers, et la raison même qui fait que les unités de compte ne peuvent pas garantir le capital investi, réside bien dans le fait que les marchés financiers et boursiers sont extrêmement volatiles. Certains éléments conjoncturels ne peuvent pas être anticipés et peuvent venir totalement anéantir un marché.

En clair, si le simulateur et le comparateur sont d’excellents outils pour dégrossir le produit d’assurance-vie, et pour concrétiser des objectifs qui peuvent sembler très lointains et imprécis, ils ne peuvent cependant être que des outils de référence à l’instant T.